1) En Palestine                                                                                                 

À Gaza, depuis l’attaque terroriste sanglante du Hamas, l’Armée Israëlienne bombarde sans relâche Gaza, tuant des dizaines de milliers de civils dont des enfants, en dépit du droit international. Le gouvernement Israélien, présidé par Benjamin Netanyahu, compte bien mettre en œuvre leur politique génocidaire*, avec le soutient indéfectible de Donald Trump, qualifié par Netanyahou de « meilleur allié qu’Israël n’ait jamais eu à la Maison Blanche ». L’objectif de déplacer la population de Gaza de Beyamin Netanyahu  est d’ailleurs également une idée de Trump, qui voulait transformer Gaza en « Riviéra du Moyen-Orienté », avec un cynisme sans nom.

*Selon Amnesty International. Le Conseil Européen a quant à lui alerté sur le risque d’un génocide à Gaza. Des historiens préfèrent parler de « guerre génocidaire » menée par Israël 

2) En Ukraine 

Lorsque Volodymyr Zelensky sort de la Maison Blanche, le monde est sous le choc. Donald Trump et JD Vance, le vice-président Américain, viennent d’humilier le Président Ukrainien devant les caméras du monde entier. Quelques heures après, Trump annonce la fin de l’aide militaire Américaine à l’Ukraine (Qui sera finalement rétablie quelques jours plus tard). Un basculement dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le 24 février, au siège de l’ONU, une résolution réafirmant le soutient à l’Ukraine est votée. La France, le Canada ou encore la Nouvelle-Zélande votent pour, contrairement à d’autres pays parmis lesquels la Russie, la Biélorussie et… les États-Unis qui ont préféré voter une résolution qui ne condamne pas la Russie.

Un article de Timour Aubin Baudouin, À la loupe

Ces trois derniers jours, du 11 au 13 avril 2025, s’est tenu le Festival du Livre de Paris. Créé en 1981 par le SNE, le Syndicat National de l’Edition, il accueille grands et petits éditeurs, auteurs et autres représentants des métiers du livre. Certains auteurs connus, tels que Delphine de Vigan, Amélie Nothomb ou encore Riad Sattouf, y ont participé. Le principe est d’organiser des rencontres auteurs-lecteurs, des ateliers pour tous les âges, des concerts…

Mais malheureusement, ce n’est pas la fête du livre partout. Aux États-Unis, des associations conservatrices et des responsables politiques républicains ( le parti du président américain actuel, Donald Trump ) bannissent des livres qui abordent des sujets dits « compliqués » ou qui contiennent des personnages LGBT+ ou des personnages racisés ( afro-américains, latinos, asiatiques… ). En clair, des livres qui ne leur conviennent pas. Selon eux, pourtant, il ne s’agit pas de censurer, mais de protéger les jeunes de contenus « inappropriés ».

Dans les livres bannis, il y a par exemple le Journal d’Anne Frank, qui est pourtant si important pour la culture des jeunes en termes de témoignage, de guerre mondiale. Il a été censuré suite à une demande d’un comité américain, Moms for Liberty ( les mères pour la liberté ), qui jugent certains passages « inappropriés » pour des jeunes adolescents, notamment ceux où Anne Frank exprime sa curiosité, adolescente justement, vis-à-vis de la sexualité. Au Texas, un enseignant a même été licencié pour avoir abordé l’adaptation graphique d’Ari Folman.

Il y a aussi un roman jeunesse, « The Hate U Give » d’Angie Thomas, sorti en 2018, qui a été banni malgré ses multiples prix ( National Book Award, médaille Carnegie, William C. Morris Award, Michael L. Printz Award… ) et malgré le fait qu’il soit devenu best-seller dès sa sortie en librairie. Il raconte l’histoire d’une jeune fille noire de 16 ans, Starr, qui habite dans un quartier dangereux, entre guerres de gangs et police armée. Un jour, elle est témoin du meurtre de son ami Khalil par un policier blanc trop nerveux. La police essaie d’enterrer l’affaire, son quartier s’embrase et Starr, elle apprend à redresser la tête.

Ce livre, qui a été écrit pour inspirer, pour donner de la force, du courage aux minorités d’aujourd’hui est maintenant interdit aux américains. Et ce livre n’est pas seul. Sur l’année 2023-2024, 10 046 livres bannis ont été enregistrés, et 4000 ont été retirés des établissements scolaires. C’est un désastre pour la culture, et cet acte montre que, clairement, la liberté d’expression n’a plus vraiment sa place aux États-Unis.

Des centaines de livres censurés sont pourtant importants. Certains sont étudiés chaque année dans le monde, comme par exemple « Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », « Fahrenheit 451 », « Autant en emporte le vent », « Les raisins de la colère », « Des souris et des hommes », « L’autobiographie de Malcolm X » … Ces livres sont importants dans l’histoire de la littérature, et oui, ils peuvent secouer, choquer parfois, mais cela ne fait que forger, qu’inspirer la jeunesse d’aujourd’hui. Comme l’a si bien dit Luccia Ongouya, une autrice congolaise, « les livres sont une mine d’or et dans chaque livre, tu t’enrichis un peu plus ». Cette censure appauvrit les américains : c’est un comble. Donald Trump ne veut-il pas au contraire enrichir les entreprises américaines, en ajoutant des taxes ? 

En attendant, lisez, lisez autant que vous le pouvez, lisez les livres censurés, lisez pour résister, lisez et devenez riches, riches en mots, en poésie, car sans la poésie, que serait le monde ? 

Autrice de l'article : Soline Le Bars (À la loupe)