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Numéro spécial des 80 ans de la fin de la seconde guerre mondiale

À l'occasion des 80 ans du 8 mai 1945, date de la capitulation de l'Allemagne Nazie, À la loupe retrace à travers ce numéro spécial le déroulement de la Seconde Guerre mondiale par des faits connus ou méconnus. Bonne lecture.

Par Soline Le Bars et Timour Aubin Baudouin

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L'histoire d'Olympe de Gouges 

Mon cher lecteur,
Je suis née le 7 mai 1748, à Montauban. Je m’appelle Marie Gouze, et moi, on ne m’a jamais demandé ce qui m’intéressait. On m’a marié à 17 ans à un homme que je n’ai pas aimé, Louis-Yves Aubry, pour qui j’ai éprouvé une répugnance telle que je me suis enfuie loin de lui quelques années plus tard, qui n’était « ni riche ni bien né », qui m’était odieux. Quand j’eu 18 ans il me donna un fils, Pierre. Et deux années plus tard, je m’enfuis avec cet enfant, qui aurait pu être mon frère, pour rejoindre ma sœur à Paris. Ah, Paris… la capitale ! C’est là que je prends mon nouveau nom, Olympe de Gouges. J’ai désormais « une nouvelle personnalité ». A Paris, je suis libre. J’entretiens quelques
liaisons, et je trouve personnellement que le mariage religieux est un « tombeau de la confiance et de l’amour ». J’ai aimé plusieurs hommes, c’est vrai. Mais mon mari n’en fit pas parti.
A Paris, je découvre aussi les salons littéraires ; je rencontre des gens lettrés, des artistes, des hommes politiques. Et surtout, je rencontre le théâtre. Je passe tout mon temps libre dans les salles de spectacle parisiennes, je me propose même en tant qu’actrice quelque fois. J’écris un peu aussi, c’est par ce moyen que je commence à m’exprimer sur mes idées, mes combats, mes demandes de
changements. Olympe de Gouges est parfois le personnage principal : j’adore me mettre en scène ! Je me lance alors dans un long projet : je monte ma propre troupe de théâtre. Décors, costumes :
tout y passe. Je l’entretiens quelques années : c’est un théâtre itinérant, nous jouons pour Paris et ses alentours. Mon fils, Pierre Aubry, fait partie de la troupe. Ensuite, un marquis nous le rachète,
avec une partie de la troupe. Il est temps pour moi d’être plus sérieuse : j’écris ma vraie première pièce de théâtre ! Zamore et Mirza, trois actes. Je parle de l’esclavage, de la Traite des Noirs. Elle
n’est jouée en public que longtemps après, et elle reçoit des critiques majoritairement négatives. Mais cela ne m’abat pas ! Je suis Olympe de Gouges, oui ou non ? Tout le monde connait la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Après la révolution française, ce texte a changé beaucoup de choses ! Mais je ne l’entends pas de cette oreille : qu’est-ce que c’est que ce titre ? Et les femmes, alors ? Pas de droits ? Je publie en 1791, à l’âge de 43 ans, la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne. Mais si vous croyiez que j’allais m’arrêter là, vous ne me connaissez pas bien ! Je poursuis mon combat féministe avec des pièces de théâtre, je réclame le droit au divorce, je me bats, me débats, jusqu’à être abattue. Je meurs guillotinée le 3 novembre 1793. Mais même si je n’ai pas connu ce 29 avril 1945, même si j’ai été guillotinée pour avoir voulu être égale aux hommes, maintenant les femmes l’ont, ce droit de vote, et même si rien n’est encore parfait, c’est un grand pas pour l’humanité. Je suis une femme de lettre, une dramaturge, une femme politique, une mère, une fille, une filleule, une cousine, une amie, une ennemie, une connaissance. Je suis une femme. Je suis Olympe de Gouges.
Bien à vous,

 

Un article de Soline Le Bars

Le boycott des produits américains

Un article de Soline Le Bars

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L’histoire à la loupe # 4 : Mai 68

Cette première vidéo de "L'histoire à la loupe" est consacrée à un décryptage historique sur Mai 68.   Mai 68 ? Ce sont des manifestations qui ont eu lieu en mai 1968. Des étudiants, des ouvriers... Beaucoup ont participé à ces grandes manifestations partout en France. Bon visionage...

Par Timour Aubin Baudouin

L'enquête à la loupe n°3 : Le HVE  

Depuis quelques années, un logo fleuri de plus en plus sur les produits en magasins. Que ce soit des pommes, des oeux ou du vin, le label HVE est partout. Mais alors, qu'est ce que c'est le HVE ? En quoi pose-t-il problème ? C'est ce qu'on va voir dans l'enquête à la loupe #3 consacré au label HVE.  

Défendu par la FNSEA et le Gouvernement et combattu par les paysans BIO et les organisations écologistes, le HVE est au cœur des tentions dans le domaine de l'agriculture. Mais pourquoi ?
En fait, le problème avec le HVE c'est que c'est un label qui porte à confusion. Présenté comme un label qui protège la nature, il autorise en fait l'utilisation de pesticides de synthèses et l'élevage des poules ou des cochons dans des hangars sans jamais voir le jour. Le bilan carbone des exploitations n'est pas pris en compte dans le cahier des charges, les insecticides sont autorisés...
Bref, un label champion du Greenwashing. Mais pourquoi ce label réussi à garder l'image d'un défenseur de la biodiversité ?
Tout d'abord, le logo. On y voit un papillon, des champs, une ferme et le soleil... L'image cliché parfaite d'une petite ferme de paysans respectant la nature... Ensuite, le label HVE veut faire croire aux consommateurs qu'il défend la nature et la biodiversité. Comment ? Grâce à un système de rattrapage avec des arbres ou autres végétations. Exemple : Une exploitation utilise énormément
de pesticides. Pas grave si des arbres ou arbustes sont présents sur l'exploitation. Depuis des années, ce label envahi les rayons de supermarchés, surtout dans les rayons vins. Et malheureusement, ça marche : En 2022, Le marché du vin bio a descendu de 7% et celui du HVE a monté de 8%. Autre répercussion négative du HVE : EN 2018, un agriculteur HVE recevait 80€ d'aide par hectare par an et un paysan BIO en recevait 230. Aujourd'hui, l'aide pour le HVE n'a pas
bougé mais l'aide pour les paysans BIO a chuté : 120€ de moins soit, 110€. La faute à qui ? Au label HVE dont de plus en plus d'exploitations sont labélisés, donc reçoivent des aides. Les agriculteurs et éleveurs BIO sont donc à bout. Alors, à qui faut-il faire confiance ? Au BIO et aux paysans qui respectent vraiment la nature !

 

Sources : « SUR LE FRONT, HVE :LE LABEL QUI
TUE LE BIO ? » sur France 5
Complément d'enquête « Pour qui roule la FNSEA ? »
sur France 2
Site de Greenpeace Fance
Auteur : Timour AUBIN BAUDOUIN

 

 

 

 

Logo du Label HVE

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Soline
il y a 6 mois

C’est super ! J’ai appris plein de choses ! Merci:)

Samuel
il y a 6 mois

Super intéressant, merci Timour. J'ai appris des choses en te lisant, c'est bien documenté, ça donne des clés pour comprendre ce qu'il se passe avec le HVE et qui explique en partie des difficultés que rencontre l'agriculture bio aujourd'hui. À suivre...

L''histoire à la loupe : Le maquis du Vercors

Pour comprendre l'histoire du maquis du Vercors, il faut remonter en 1939. La France, par le jeu des alliances, entre en guerre contre l’Allemagne Nazie d’Hitler. En quelques mois, l’armée française est
balayée, et le Maréchal Pétain devient chef de l’État. Il demande aux soldats d’arrêter le combat, et le 22 juin 1940, l’armistice est signé. Une grande majorité de Français font confiance au Maréchal Pétain et respectent l’armistice. D’autres, les résistants, continuent la lutte dans l’ombre pour lutter contre la barbarie nazie. Certains choisissent de lutter en clandestinité, dans des maquis. C'est le cas du maquis du Vercors qui ne compte alors que quelques dizaines de maquisards. Mais, le 16 février 1943, le Régime de Vichy instaure le STO (Service du Travail Obligatoire), une loi qui a pour but d’envoyer les
jeunes nés entre 1920 et 1922 travailler en Allemagne pour satisfaire les besoins économiques de l’Allemagne. C’est là que le maquis du Vercors commence à devenir conséquent et à gonfler ses effectifs.
2) Les débuts du Maquis
En effet, les jeunes ne voulant pas travailler en Allemagne, entrent en clandestinité, souvent dans des maquis, dont celui du Vercors. Les réfractaires et résistants du maquis du Vercors vivent dans des
petits baraquements dans la forêt, à l’écart des villages. En 1943, entre 300 et 400 maquisards sont dans le Vercors. Leurs journées consistent à aller chercher l’eau, de la nourriture, faire du sport, mais pas de grosses actions de résistance, car les armes manquent cruellement. Heureusement, à l’automne 1943, des armes à destination du maquis sont parachutées, le maquis peut se militariser. La joie des maquisards est immense, les alliés ne les ont pas abandonnés ! La raison de ces premiers parachutages ? La décision
d'appliquer le plan Montagnard, plan élaboré par Pierre Dalloz*, accepté par les Alliés. Ce plan prévoit une aide des Alliés aux Maquisards (parachutages d'armes, de matériels divers et de troupes). Il prévoit également de gros parachutages de troupes sur le maquis après les débarquements de Normandie et de Provence pour faire du Vercors une base reculée alliée.
3) Début de la répression et restauration de la République
Fin janvier 1944, des attaques de l'armée allemande ont lieu sur des villages du Vercors et le 16 avril 1944 à Vassieux-en-Vercors, une première grande opération de répression a lieu, opérée par la Milice
(La milice Française est une organisation para-militaire soutenue par Pétain qui a pour but d'aider les Nazis et d'arrêter les résistants et les communistes) et les GMR (Groupes Mobiles de Réserves, unité de la
Police de Vichy qui collabore avec les allemands). Des fermes sont pillées et brûlées et des habitants sont torturés, certains déportés et d'autres fusillés. C'est dans ces conditions que sont crées des compagnies civiles de résistance. Le but ? Rassembler en secret, le moment venu des milliers de civils pour qu'ils montent dans le Vercors prêter main forte aux maquisards déjà présents. Ainsi, le 5 juin 1944, la veille du débarquement de Normandie, divers messages sont donnés à la radio anglaise pour donner l'ordre de la mobilisation générale dans le Vercors. C'est là que les compagnie de civils montent au Vercors, multipliant par dix les effectifs de maquisards qui gonflent alors jusqu'à 5000. Le 3 juillet 1944, la République est restaurée dans le Vercors. Toutes les lois républicaines sont rétablies. L'euphorie des habitants et des maquisards est immense, les maquisards défilent au grand jour lors du 14 juillet où pour l'occasion, 72 avions alliés procèdent a des parachutages, ce qui, chez la plupart des maquisards, est le signe que le plan montagnard va être appliqué. Pourtant, le maquis vit ses derniers jours.

4) Offensives allemandes et massacre de Vassieux-en-Vercors
Le 21 juillet 1944, l'opération Bétina est déclenchée par l'armée allemande. 10 000 hommes lancent l'assaut sur le Vercors. Le 21, des planeurs de l'armée allemande atterrissent à Vassieux en Vercors. Les
maquisards, croyant que c'étaient des planeurs alliés, courent vers les planeurs et se font tuer par les soldats présents dans les planeurs. Lors de l'attaque du Vercors, des atrocités sont commises par l'armée
Allemandes comme à Vassieux en Vercors où 72 civils sont tués et 41 déportés ou encore à La Chapelle en Vercors où 16 habitants sont exécutés. Les maquisards tentent tant bien que mal de résister mais Le 23 juillet, l'État major du maquis se rend à l'évidence et ordonne la dispersion dans la forêt par petits groupes. En tout, 639 combattants du Maquis sont tués ainsi que 201 civils. Côté Allemand, 65 soldats sont morts et 18 disparus. Le bilan est donc très lourd. Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Pourquoi le maquis n'a pas pu résister face aux allemands ? La raison principale sur laquelle la plupart des historiens s'accordent est le fait que le plan Montagnard n'a pas été appliqué par les Alliés. La promesse de 4 000 parachutistes alliés par un responsable de la France Libre n'a pas été tenu, tout comme l'ensemble du plan Montagnard. Eugène Chavant, chef civil du maquis, dépassé par la situation et exaspéré que les alliés n'aident pas le Maquis, traite les représentants d'Alger** et de Londres** de criminels et lâches. Ce ressenti a été partagé par la quasi totalité des maquisards, qui ont vu leur République abandonnée par les
chefs ne vivant pas dans le même monde qu'eux. Conscient de ce ressenti, le Général de Gaulle se rendit à deux reprises à Vassieux en Vercors et décora ce village au rang de « Compagnon de la Libération », plus haute distinction Française de la Seconde guerre mondiale.

 

*Pierre Dalloz était un alpiniste et photographe français ainsi que membre-fondateur du Maquis du Vercors
**Le Gouvernement Provisoire de la République Française a, successivement siégé à Londres et Alger

Sources : INA/Arte : https://www.youtube.com/watch?v=n_LXS-aDSdQ,
BD « Les compagnons de la Libération, Vassieux en Vercors »,
Le livre « Vercors, citadelle de Liberté », le rapport de Dumas CNRS « Investigations
sur un crime de guerre : le massacre de Vassieux-en-Vercors en juillet 1944 »,
France Bleu Drôme Ardèche : https://www.radiofrance.fr/francebleu/podcasts/un-ete-de-resistance-80-
ans-apres-par-france-bleu-drome-ardeche-1757000

 

 

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L'histoire à la loupe : La Nueve

Lors de la libération de Paris, une histoire à été trop souvent oublié. En effet, fin août 1944, le Colonel communiste des FFI (Forces Françaises de l’Interieur), le Colonel Rol-Tanguy décrète l’insurrection. Des jours durant, les résistants, une grande partie des policiers, des cheminots, des femmes participent à cette insurrection populaire pour chasser l’occupant Nazi. Mais les munitions s’épuisent, des résistants sont faits prisonniers, bref il faut des renforts. Ainsi, le 24 août 1944, la première escouade militaire à arriver dans Paris est la 9e compagnie de marche du Tchad de la 2e Division Blindée du Général Leclerc. Parmis ces 160 hommes qui arrivèrent dans Paris, 146 sont des Républicains Espagnols ayant fuit la dictature facsiste de Franco dans leur pays. La composition de cette 9e compagnie explique son surnom : La Nueve (La neuvième en espagnol). Après la libération, ces combattants espagnols, comme tous les combattants étrangers ont étés oubliés. Et pourtant, c’est aussi en partie grâce à eux que Liberté-Égalité-Fraternité est encore notre devise…

 

Sources : Libération, France 24 et Arte/Karambolage

Auteur : TAB

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